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Trois projets citoyens soutenus par le service de cohésion sociale

Le Plan de cohésion sociale (PCS) mène plusieurs actions, mais il est également là pour soutenir des initiatives citoyennes et les aider à toucher un large public au sein de notre commune. Présentation de trois projets reconnus et soutenus par le PCS.


 

Le collectif anti-harcèlement prend son envol


Maurice Maso, président du Bol d'Air, une ASBL engagée dans la lutte contre les addictions (tabac-alcool) et l’exclusion sociale des jeunes, a décidé de donner une nouvelle dimension à son action en lançant le collectif anti-harcèlement, en synergie avec le service de cohésion sociale.


« En 2008, nous avions déjà traité la problématique du harcèlement à l'école », rappelle Maurice Maso. Ce phénomène n’a fait qu’empirer avec les années et l’avènement des réseaux sociaux. Le harcèlement est devenu cyber. Des élèves avaient déjà été sensibilisés sur ce thème à travers des représentations de la pièce de théâtre « Poule et Lézard », suivies de débats.


Dans la foulée, des réunions ont été lancées afin de poursuivre l’aventure. « La 1re réunion s’est tenue au mois de juin 2023, au centre culturel. »


Au total, huit réunions auront été tenues avant le lancement officiel, normalement au mois d’avril prochain.


Pour concrétiser la naissance du collectif, Maurice Maso annonce la mise en place d'un concours de dessin. « Nous lançons un appel aux enfants des écoles de la commune pour créer le logo du collectif anti-harcèlement. L'objectif est que les écoles s'investissent pleinement en créant un logo et un slogan. Entre eux, par eux, pour eux, c'est leur collectif. »


L'idée est de donner aux jeunes la chance de s'exprimer artistiquement, de partager leurs idées sur le harcèlement et d'encourager la créativité collective. Le concours s'inscrit dans une démarche participative visant à renforcer le sentiment d'appartenance des jeunes à leur communauté.


Mais le collectif anti-harcèlement ne se limite pas à une simple compétition artistique. Il se veut une plateforme collaborative regroupant différents services communaux ainsi que des professionnels des secteurs sociaux et médicaux. Cette diversité d'expertise garantit une approche holistique et adaptée aux besoins spécifiques des jeunes.


Le collectif se donne pour mission d'effectuer des actions de sensibilisation et de formation auprès des directeurs d'école, des enseignants et des élèves, en mettant l'accent sur les classes de 5e et 6e primaires. Une approche préventive qui vise à créer une culture de respect et de solidarité dès le plus jeune âge.


En donnant aux jeunes la possibilité de s'exprimer et en les impliquant activement dans la conception du collectif, Maurice Maso et le Bol d'Air ouvrent la voie à un changement positif.


Informations : Maurice Maso - 0476 77 01 55


 

Des permanences interculturelles pour favoriser l’intégration des personnes migrantes


Créée en 2006, l’ASBL « Caravane Pour la Paix et la Solidarité » a pour but de lutter contre toutes formes de violences exercées à l’encontre des femmes, belges et étrangères.


Fondatrice de cette association Béatrice Bashizi est installée en Belgique depuis la fin des années ’80, d’abord à Namur et ensuite à Spy. Venue du Congo avec son mari, médecin, cette infirmière psychiatrique qui a exercé à Dave, a laissé tomber son boulot après avoir fondé l’ASBL. Aujourd’hui, l’association dont elle est la présidente est subsidiée par la Région wallonne et agréée pour la citoyenneté et l’accompagnement social. « Aujourd’hui, nous avons 3 salariés et bientôt 5 ou 6 », précise Béatrice Bashizi. « Au fil du temps, nous avons appris à rechercher des subsides et à répondre à des appels à projets. »


C’est dans les années 90, qu’elle a commencé à se demander ce qu’elle pouvait faire pour aider les autres. « J’étais étonnée car je voyais de plus en plus de personnes qui décompensaient et venaient en psychiatrie. Là, je me suis dit qu’il y avait quelque chose qui n’allait plus dans cette société. C’est lors d’un voyage au Congo en 1998, que j’ai eu un déclic.


Sur place, la guerre a éclaté. Heureusement, nous avons pu rentrer grâce au couloir humanitaire. Mais lorsque je suis rentrée, je me suis décidée à créer un outil pour me permettre de jouer un rôle dans la société belge. »


L’accueil des personnes migrantes et l’interculturalité se mêlent à la lutte contre les violences intrafamiliales, la violence, le racisme et l’isolement social. « Et les personnes isolées, rien que dans les quartiers à Jemeppe, il y en a beaucoup. Oui, il y a des comités de quartier, mais ce sont plutôt des clubs. Il y a du travail à faire sur l’accueil dans les quartiers. »


La Caravane pour la Paix, qui dispose également d’un bureau à Namur, est aussi active à Jemeppe. « Avec Jemeppe, nous avons déjà beaucoup travaillé dans le cadre du jumelage avec Bagira (Congo), diverses expositions, des soupers, la création de Jem’Femmes… Et maintenant, nous allons assurer deux permanences interculturelles, à raison de deux vendredis par mois, en concertation avec les services communaux concernés : le CPAS, le service de cohésion sociale et le service de Population. Notre but est d'accueillir et orienter les personnes étrangères qui arrivent à Jemeppe et qui ont besoin d'être conseillées dans leurs démarches administratives. »


Renseignements : 0472 73 66 64 OU 081 22 40 50


 

La Page de Tiloup : des activités inclusives pour tous les enfants


« Ces enfants, on en a tellement à apprendre. » Parole de maman. Frédérique Verbruggen connaît bien son sujet. Elle n’a jamais ménagé ses efforts afin que son fils, autiste, bénéfice du soutien qu’il mérite.


Jusqu’à créer, de fil en aiguille, une page Facebook, qui, petit à petit est devenue une ASBL, née en 2017 : « La Page de Tiloup ». C’est un des projets soutenus par le PCS de Jemeppe-sur-Sambre et qui bénéficiera d’un subside en 2024 afin de proposer des activités récréatives incluant des enfants autistes et non autistes afin de favoriser l’inclusion de manière naturelle. « Le subside fera du bien et nous permettra de courir un peu moins à gauche et à droite pour avoir du matériel dans le cadre de nos ateliers », se réjouit Frédérique Verbruggen.


« Initialement, nous avions créé la page Facebook pour interagir avec la famille et les amis. On s’est rendu compte qu’on avait bon nombre de parents et de familles qui venaient vers nous. Ils se retrouvaient avec un diagnostic d’autisme et ils ne savaient pas ce qu’il fallait mettre en place, vers quelles instances se tourner. Il y avait quelque chose à faire. De notre côté, Loulou devait avoir des séances de logopédie, d’hippothérapie, de psychomotricité relationnelle, de kinésithérapie. Et en fait, à part la kiné, rien n’était pris en charge par la mutualité. Du coup, il fallait trouver des fonds. D’où l’idée de se constituer en ASBL pour pouvoir récolter ces fonds et aider d’autres parents qui étaient dans les mêmes démarches que nous. »


La solitude, les joies, les désillusions, les choix douloureux, la tristesse et l’espoir ont façonné Frédérique, comme tous les parents d’enfants autistes. Elle regrette cependant le manque d’inclusion qui oblige des enfants autistes -qui pourraient pourtant se débrouiller dans l’enseignement traditionnel moyennant des aménagements- à se retrouver dans l’enseignement spécialisé. « Il est de nouveau dans l’enseignement spécialisé, faute au manque de possibilités d’inclusion à l’heure actuelle », souffle cette maman courage.


Une dizaine d’enfants fréquentent aujourd’hui l’ASBL lors d’ateliers qu’elle propose et qui ont lieu chaque 2e mercredi du mois, de 14h à 17h, au Centre culturel Gabrielle Bernard (rue de la Fabrique 4c, à Moustier).


« C’est ouvert à tous les enfants, autistes ou non. Les parents peuvent rester ou en profiter pour souffler quelques instants. » (Facebook : la page de Tiloup).

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