Mobilisation contre le harcèlement : Jemeppe-sur-Sambre répond à l'appel en formant un collectif d'intervention pour soutenir les jeunes victimes et prévenir les cas de harcèlement.
Jemeppe-sur-Sambre dispose, depuis peu, d’un collectif anti-harcèlement. Celui-ci a été présenté le 18 avril dernier au centre culturel Gabrielle Bernard. A l’initiative de l’ASBL Bol d’Air Basse-Sambre -représentée par son président Maurice Maso- et avec le soutien de la Commune de Jemeppe-sur-Sambre, ce collectif, composé de différents acteurs de terrain (Service Jeunesse, PCS, JEMSA, enseignants, AMO, comités de quartier, Police, ASBL, etc.) va agir en faveur du bien-être des jeunes de la commune.
Le collectif désir devenir une « structure ressource », par l’entremise du service Jeunesse de la Commune.
Ce harcèlement, Lionel Berger, responsable au sein du service Jeunesse le connaît bien.
Au fil du temps, il a été de plus en plus confronté à ces jeunes victimes de harcèlement tant dans les cours de récréation que sur les réseaux sociaux, comme il l’a confié au journal l’Avenir lors de la présentation du collectif. « Les enfants les plus touchés sont âgés entre 11 et 13 ans. C’est à ce moment que ces pré-ados se testent entre eux. Ils veulent voir jusqu’où ils peuvent taquiner. Il s’agit avant tout de moqueries liées au physique, aux habits et, plus récemment, au genre. »
Avec son collègue du service Vincent Jordens, il est devenu le confident de ces jeunes ados. « Nous sommes en quelque sorte devenus les référents en cas de harcèlement alors que ce n’était pas le but de notre service. Tout a été improvisé. Nous avons appris sur le tas pour tenter d’aiguiller au mieux ces jeunes. Dans certains cas, nous parvenons même à apaiser les tensions entre la personne harcelée et le harceleur. »
Ils se sentent parfois démunis face à certaines situations, notamment celles liées aux réseaux sociaux. « Aujourd’hui, le harcèlement passe la porte de la maison là où, dans le passé, il se cantonnait à la cour de récréation. Il est évidemment plus simple pour certains d’intimider une personne derrière un écran. C’est dans ce cas précis que nous manquons d’outils pour aider les victimes tant pour entrer en contact avec le harceleur, aiguiller l’enfant ou même pour qu’il s’exprime car souvent, ce qui se produit derrière un écran, c’est plus intime. Un fait m’a particulièrement marqué: un enfant avait reçu un message avec un lieu de rendez-vous pour participer à une activité avec un groupe. Sans se poser de question et dans le but de s’intégrer, il a répondu positivement à l’invitation. C’était finalement un guet-apens. »
Dans les prochains mois, Lionel et Vincent suivront une formation par rapport aux violences et au harcèlement.
Le collectif permettra aux jeunes d’entrer rapidement en contact avec un des référents. « Si c’est très urgent, il n’est pas obligatoire de prendre contact. Ils peuvent pousser la porte du service jeunesse. Dans les cas les plus graves, il ne faut pas hésiter à contacter la police (101).» Pour obtenir un rendez-vous, il suffit de contacter le service jeunesse (071 78.17.43) ou l’ASBL Bol d’Air (0472-275696).